1. Modèle du premier ordre

On a établi dans le cours consacré aux asservissements linéaires continus ( chapitre 3) la fonction de transfert d’un système du premier ordre :

k gain statique, t constante de temps.

    1. Fonction de transfert
    2. Si l’on envisage une commande numérique pour ce système muni de son bloqueur d’ordre zéro, la fonction de transfert échantillonnée s’écrit :

      On applique le théorème des résidus pour déterminer

      avec

    3. Réponse aux entrées type
      1. Réponse indicielle
      2. L’entrée est un échelon d’amplitude E0.G(k) ,

        d’après les tables de transformées en multipliant les deux membres de l’égalité par z et en appliquant le théorème de l’avance :

        pour k ³ -1

        pour k ³ 0

        Selon que 1 > z0 ³ 0 ou 0 ³ z0 > 1, on obtient les réponses suivantes.

      3. Réponse harmonique

L’entrée est un signal harmonique de pulsation harmonique w : ,

d’après les tables de transformées :

La réponse est la somme d’un régime transitoire du premier ordre qui tend vers 0 lorsque |z0|<1et d’un régime permanent harmonique . Pour l’étude harmonique on ne considère que le régime permanent.

module :

argument :

Les systèmes caractérisés par z0 > 0 ont un comportement de type filtre passe-bas tandis que pour z0 < 0 il est de type passe-haut.

  1. Système du second ordre
    1. Modèle échantillonné du second ordre
    2. On a établi dans le cours consacré aux asservissements linéaires continus ( chapitre 3) la fonction de transfert d’un système du second ordre :

      k : gain statique ; wn : pulsation propre non amortie ; x : facteur d’amortissement réduit.

      On ne considère ici que le cas 0 £ x < 1 pour lequel le système admet deux pôles complexes conjugués. Lorsque x > 1 le système possède deux pôles réels distincts ; après décomposition en éléments simples l’étude se ramène à celle de deux systèmes du premier ordre.

      Ce système du second ordre muni de son bloqueur d’ordre zéro admet pour fonction de transfert échantillonnée :

      Pour la détermination de a0, a1, b1, b0 on exploite très avantageusement les abaques suivantes.

      1. Exemple

      Soit le système du second ordre décrit par : . On échantillonne ce système muni d’un bloqueur d’ordre zéro à la cadence de 1 seconde. D’après les abaques :

      a0 = 0,4 , a1 = -1 , b0 = 0,16 et b1 = 0,22. On vérifie que le gain statique du système échantillonné est unitaire :

      aux erreurs de lecture près.

    3. Réponse indicielle
    4. Le système du second ordre échantillonné est décrit par :

      On le soumet à un échelon d’Heaviside d’amplitude e0:

      qui après division par z puis décomposition en éléments simples s’écrit :

      Dans le domaine temporel, d’après les tables de transformées :

      On utilise la carte des pôles et des zéros afin d’obtenir une expression plus conviviale de la réponse indicielle.

      On note :

      , , ,

      L’expression de s(k) peut aussi s’écrire :

      d’après la figure précédente :

      Les figures qui suivent permettent de déduire l’allure de la réponse

      1. Exemple

    Pour les deux système définis par leur fonction de transfert :

    g = D1% = tp =

    g = D1% = tp =

    Les figures précédentes illustrent l’influence de la position des zéros sur la réponse indicielle. Les abaques suivantes permettent d’établir les caractéristiques de la réponse indicielle : dépassement et temps de premier pic.

  2. Systèmes d’ordre superieur à deux
  3. Un système d’ordre quelconque peut, après décomposition en éléments simples s’écrire comme la superposition de sous-systèmes du premier et du second ordre.

    L’expression de la réponse indicielle :

    Le régime transitoire est défini par pour les sous-systèmes du premier ordre et pour les sous-systèmes du second ordre. Il est d’autant plus long que le module des pôles est grand. Il est d’autant plus bref que ce module tend vers zéro.

    Remarque : L’expression de la réponse indicielle montre que le système est stable si la réponse ne diverge pas ; ce qui est le cas lorsque les modules des pôles module des pôles est inférieur à l’unité.

    1. Notion de mode dominant
    2. On appelle mode dominant le mode associé au pôle dont le module est le plus grand i.e. celui qui impose le régime transitoire le plus long.

      1. Exemple