1 Signaux discrets

    1. Définition
    2. Dans le cas des systèmes asservis à commande numérique les signaux discrets sont des suites de nombres élaborés par le calculateur ou par le convertisseur analogique-numérique à des intervalles de temps réguliers Te. Un signal discret n'est pas de même nature qu’un signal échantillonné.

    3. Signaux discrets tests pour l'analyse des systèmes à commande numérique

Echelon

Impulsion

Rampe

Exponentielle

Signal harmonique

  1. Transformée en Z
  2. C'est un outil équivalent à la transformée de Laplace pour les signaux discrets et échantillonnés.

    1. Cas des signaux discrets
    2. X(z) existe si la série converge,

      1. Exemple

      converge si et seulement si

    3. Cas des signaux échantillonnés

    L'échantillonnage est supposé parfait ; on a établi au premier chapitre l'expression temporelle du signal échantillonné dont on cherche la transformée de Laplace.

    On pose

  3. Propriétés de la transformée en Z
  4. Linéarité

    Avance

    on cherche

    on pose n = k + k0

    Retard de la même manière on montre que

    Théorème de la valeur initiale

    Théorème de la valeur finale

  5. Méthodes de Calcul des transformées en Z
    1. Utilisation des tables de transformées
    2. Ces tables figurent en annexe.

      1. Exemple

      après échantillonnage

      D'après les tables

    3. Calcul de séries entières
    4. On reprend l'exemple précédent, par définition :

    5. Méthode des résidus
    6. On montre que le calcul de l'intégrale peut s'effectuer par la méthode des résidus en fermant le contour d'intégration par un demi cercle de rayon infini.

      où X(m) est la transformée de Laplace de x(t)

      D'après le théorème des résidus :

      1. Exemple

    On reprend l'exemple précédent, la transformée de Laplace de la rampe qui possède un pôle double en 0. On cherche les résidus de :

    dans le cas étudié m = 2

  6. Calcul des transformées inverses
    1. Décomposition en éléments simples et utilisation de tables
    2. La fonction de transfert est de la forme :

      La méthode consiste donc à chercher une décomposition en éléments simples de .

      1. Exemple

    3. Division polynomiale
    4. Elle fournit la suite des échantillons f(n)


      En appliquant le théorème du retard : f(0) = 0, f(1) = 2, f(2) = 3, f(3) =3,5 …

    5. Méthode des résidus
    6. La transformée inverse se définit par :

      le contour C entoure l'origine dans le sens direct. D'après le théorème des résidus :

      1. Démonstration
      2. et

        or

      3. Exemple

  7. Application de la transformée en Z aux équations de récurrence
  8. Elles sont de la forme :

    On les résout en utilisant la transformée en z et le théorème de l'avance ou du retard.

      1. Exemple

    Soit l'équation de récurrence, pour k ³ 0 :

    La transformée en z,

    D'après les tables :

  9. Transformée en Z modifiée
  10. La transformée en Z modifiée a pour but de fournir des informations sur le comportement du système entre les instants d'échantillonnage.

    On introduit un retard fictif l.Te, l Î [0,1] à la sortie du processus continu.

    On note S(z,m) la transformée en z modifiée de S. Compte tenu de l'introduction du retard fictif on a :

    Comme s(t) est nul pour t < 0,

    en posant k-1 ® k, on a :

    On a montré que la transformée de Laplace d'un signal échantillonné était la transformée en Z de ce signal , on peut écrire :

    On peut donc exploiter pour la transformée en Z modifiée toutes les propriétés définies pour la transformée en Z. On a notamment établi que :

    Résultat qui dans le cas de la transformée en z modifiée s'écrit :

    On remarque que m n'intervient qu'au numérateur.

      1. Exemple

Soit la réponse d'un système décrite par :

aux instants d'échantillonnage retardés fictivement de l.Te

dont la transformée en Z a pour expression :

d'après les tables de transformées :

On constate l'existence d'un zéro au numérateur lié au retard m.