4-1 Position du problème :
En considérant l'avion en un point de vol équilibré, le mode tenue de pente a pour fonction de conserver l'angle g de l'avion à la valeur consigne imposée par le pilote. Celui ci affiche donc en cabine la valeur de la pente désirée, charge au PA d'amener ou de maintenir l'avion dans l'attitude demandée.
On rappelle que la pente est l'angle entre l'horizontale locale et la vitesse aérodynamique de l'avion. Sur le schéma suivant, cela donne:
Donc schématiquement:
La tenue de pente est le second mode de base pour un pilote automatique longitudinal. Dans ce mode, on asservit directement un angle de trajectoire: la pente.
En supposant, à partir d'un point de vol équilibré donné,
l'avion en fonctionnement automatique en tenue de pente, on a. Si le pilote entre en
cabine une nouvelle valeur de pente désirée supérieure à la
précédente, l'avion va se stabiliser à cette nouvelle valeur.
La pente étant constante et positive, la vitesse de l'avion va
donc décroître continûment (jusqu'à ne plus être suffisante
pour assurer la portance nécessaire à l'avion). En revanche, si
le pilote est "aux commandes" de l'avion et s'il
décide d'imposer à l'avion une pente constante positive, il
contrôlera "par expérience" la vitesse à la manette
des gaz.
Lorsque l'on veut asservir automatiquement la pente d'un avion à une pente de référence, il faut obligatoirement contrôler de façon automatique sa vitesse. Ce dispositif maintenant la vitesse constante est appelé "automanette", et il sera étudié plus en détail dans le paragraphe 6. Pour l'étude qui va suivre, on supposera que l'avion en est équipé et qu'il est parfait.
De plus, si un amortisseur de tangage est nécessaire sur l'avion naturel, ce dispositif est conservé pour le mode tenue de pente.